L’infertilité touche un nombre croissant de couples à travers le monde. Lorsqu’une grossesse tarde à survenir malgré des rapports réguliers sans contraception, de nombreuses interrogations surgissent. Loin d’être un problème isolé, ce phénomène peut avoir plusieurs origines, qu’elles soient hormonales, anatomiques, environnementales ou génétiques. Il est alors important de comprendre ces causes pour envisager des solutions adaptées et améliorer les chances de conception.
Les troubles hormonaux à la base de l’infertilité
Les hormones jouent un rôle clé dans le bon fonctionnement du système reproducteur. Pour tout savoir sur l’infertilité, il est essentiel d’examiner en premier lieu les facteurs hormonaux et leurs conséquences. Chez la femme, des irrégularités hormonales peuvent perturber l’ovulation et compliquer la conception. Parmi les déséquilibres les plus fréquents, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) entraîne une surproduction d’androgènes.
L’hyperprolactinémie est une autre cause hormonale majeure de l’infertilité féminine. Une sécrétion excessive de prolactine inhibe l’ovulation et dérègle le cycle menstruel. Ce phénomène peut être causé par un adénome hypophysaire ou par certains médicaments. Chez l’homme, les troubles hormonaux influencent la production et la qualité des spermatozoïdes. Une déficience en testostérone, due à un dysfonctionnement de l’hypophyse ou des testicules, réduit la spermatogenèse. L’exposition à des perturbateurs endocriniens peut également altérer l’équilibre hormonal et entraîner une baisse significative de la fertilité masculine.
Les anomalies anatomiques
Certaines malformations ou obstructions du système reproducteur empêchent la fécondation ou la nidation de l’embryon. Chez la femme, une atteinte des trompes de Fallope est une cause fréquente d’infertilité. Une infection pelvienne, une salpingite ou une endométriose peut provoquer des adhérences ou des obstructions.
Les malformations utérines ont également un impact sur la fertilité. Un utérus cloisonné ou bicorne compromet l’implantation de l’embryon et augmente le risque de fausse couche. De plus, en fonction de leur taille et de leur localisation, la présence de fibromes utérins peut altérer la cavité utérine et rendre la nidation plus difficile. Chez l’homme, certaines anomalies anatomiques affectent la qualité et l’émission du sperme. Une varicocèle, caractérisée par une dilatation anormale des veines testiculaires, altère la thermorégulation des testicules et nuit à la production des spermatozoïdes.
Les facteurs environnementaux et modes de vie
Le mode de vie et l’environnement jouent un rôle déterminant dans la fertilité. Le tabagisme par exemple nuit à la qualité des ovocytes et diminue la réserve ovarienne chez la femme. Chez l’homme, il réduit la concentration et la mobilité des spermatozoïdes, augmentant ainsi le risque d’infertilité. L’alcool et certaines drogues altèrent également la fonction reproductive.
L’exposition à des substances toxiques est une autre menace pour la fertilité. Les pesticides, les solvants et les métaux lourds interfèrent avec le système endocrinien et modifient la production hormonale. Certains produits chimiques présents dans les plastiques comme le bisphénol A sont des perturbateurs endocriniens ayant des effets délétères sur la reproduction.
Le surpoids et l’obésité chez la femme enceinte perturbent également la fertilité. Chez la femme, un excès de tissu adipeux entraîne une production excessive d’œstrogènes, ce qui perturbe l’ovulation. Chez l’homme, l’obésité est associée à une baisse du taux de testostérone et à une altération de la spermatogenèse. À l’inverse, une maigreur excessive peut entraîner des irrégularités hormonales et réduire les chances de conception.